En cette rentrée, je me suis interrogé sur un rapport datant de 2013 publié par l’organisation environnementale « Green Cross » et qui présentait sa liste des dix sites les plus pollués de la planète.
Ses critères de sélection ? La toxicité des polluants trouvés, l’absence de protection des populations, le nombre de personnes concernées…
Aucun site belge ni même européen n’y apparaissait, mais notre région a néanmoins pourtant ses « points noirs » quant à la pollution de l’air ou du sol. Toutes proportions gardées, les organismes chargés d’étudier et de traiter les sols pollués en Belgique avaient à cette époque et dans la « libre Belgique » sélectionné des sites parmi les plus pollués de notre région.
En Wallonie, il s’agissait des sites suivants :
Engis : En matière d’émission de particules fines, la Belgique ne dépasse pas la moyenne annuelle imposée par l’Europe (40 microgrammes/m3 d’air ambiant), mais bien celle qui impose de ne pas dépasser plus de 35 fois par an la norme journalière de 50 microgrammes/m3. Et là, c’était Engis (Liège) à l’époque, qui arrivait en tête. Cette station de mesure était la seule à avoir franchi la norme en 2013, selon la cellule de l’environnement Celine. En 2012, la norme a été franchie 48 fois. Une étude attribuait la situation à l’activité de sociétés locales (Knauf et Prayon).
La goudronnerie Robert à Ransart : pollution aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, huiles minérales ou encore métaux lourds (plomb, mercure, arsenic…), benzène… De plus, à Ransart, l’industrie a ensuite fait la place à une décharge. Spaque avait dû mener une opération en urgence dans le jardin des riverains, afin de drainer les liquides issus de la décharge. Le lieu fait partie des sols les plus pollués en Wallonie.
La Cokerie de Marchienne, site classé en catégorie A par Spaque (risque élevé pour la santé et l’environnement) et la Cokerie d’Anderlues classée également comme extrêmement polluée.
Le site de Carcoke Tertre : ce qui fut la plus grande cokerie de Belgique, à Saint-Ghislain, terminait à ce moment sa dépollution nécessaire, car les vues aériennes montraient des sols devenus bleus, à cause du cyanure.
C’est bien évidemment avec la volonté de voir si des améliorations ont été constatées depuis 2013 que j’ai questionné Carlo Di Antonio Ministre de l’Environnement afin de faire le point sur ces différents dossiers. Je suis pour le moment en attente de sa réponse et je serais très attentif aux perspectives de réhabilitation de ces sites et à leurs timings de réalisation.