Ce lundi 12 novembre, lors du conseil communal, le MR de Pont-à-Celles proposait l’adoption d’une adaptation au budget 2019. Cette adaptation visait à inclure une recette pour un subside à recevoir de la Ministre des Infrastructures sportives, Valérie De Bue, et une dépense afin d’analyser la teneur en HAP du terrain synthétique de Pont-à-Celles. L’utilisation de HAP, ou hydrocarbures aromatiques polycycliques, présents dans les granules de caoutchouc issus de pneus usés qui recouvrent la plupart de nos terrains synthétiques, est aujourd’hui largement remise en question. En effet, leur impact néfaste sur la santé – ils seraient notamment cancérigènes – fait aujourd’hui l’objet de nombreuses études. La Ministre Valérie De Bue a donc, à juste titre, décidé de prendre des mesures fortes en Wallonie en imposant un contrôle du taux de HAP pour tous les terrains subsidiés par la Région Wallonne et en mettant en place un incitant financier visant le contrôle des terrains non-subsidiés. Il était donc logique que Pont-à-Celles suive les recommandations de la Région pour le terrain synthétique extérieur du club de football PAC-Buzet. Il aurait semblé tout aussi logique d’anticiper les résultats du contrôle et de prévoir une somme, à titre conservatoire, pour l’enlèvement des billes de pneus recyclés et leur remplacement par du liège en cas d’analyse démontrant un taux excessif de HAP. Toutefois, la nouvelle majorité n’a pas jugé utile de prévoir cette somme et a décidé de ne prendre en compte au budget que la somme nécessaire à l’analyse. Nous ne pouvons que regretter cette décision. Ne dit-on pas que prudence est mère de sûreté ? L’anticipation est la garante d’une gestion communale saine. Et il est regrettable que, dans ce cas précis, la nouvelle majorité n’ait pas souhaité envisager le problème dans son ensemble et refusé d’anticiper les aménagements à prévoir.